Tri à la source des biodéchets
Publié le 8 janv. 2024
Une loi a été adoptée au niveau national en 2020 (la loi AGEC Anti-gaspillage et pour l’économie circulaire) et toutes les collectivités ont l’obligation de proposer à leurs habitants une solution pour trier leurs biodéchets (déchets alimentaires et déchets verts) à compter du 1er janvier 2024, pour qu’ils ne soient pas déposés dans les ordures ménagères. Chaque collectivité a donc pu faire des choix différents (compostage ou méthanisation, bac de collecte ou point d’apport volontaire ou composteurs).
Le terme biodéchet recouvre en réalité à la fois les déchets alimentaires et les déchets verts. Toutefois, la plupart des collectivités ont déjà un réseau de déchèteries qui acceptent les déchets verts.
Le défi que doivent relever les collectivités à partir de 2024 est bien celui de proposer un dispositif pour trier les déchets alimentaires.
Aucune amende ne sera faite aux usagers, c’est à la collectivité de proposer des solutions aux habitants pour pouvoir trier leurs déchets alimentaires.
L’Agglo s’est engagée dans un programme ambitieux avec pour horizon l’année 2030. Les objectifs sont de :
- réduire de 60 kg la quantité de déchets produite par habitant (production comparée à celle de 2019),
- atteindre le taux de 60 % de valorisation des déchets (ordures ménagères, déchets alimentaires, verre, tri sélectif des emballages et papier, déchèterie), contre 42 % en 2019.
Elle a décidé de prioriser le compostage et met à disposition :
- des composteurs individuels pour les maisons avec jardin,
- des composteurs partagés en pied d’immeuble pour les habitats collectifs qui ont un espace vert privé,
- des points d’apport volontaire uniquement quand l’implantation de composteurs n’est pas possible. Les déchets alimentaires seront ensuite collectés par camion, puis acheminés vers l’Unité de Compostage de Périgny qui sera modernisée en 2024-2025 dans cet objectif.
D’ici fin 2025, chaque usager pourra trier ses déchets alimentaires. L’Agglo n’est ni en retard, ni en avance en comparaison avec le reste du territoire national. Toutes les collectivités travaillent activement sur la mise en place du tri des déchets alimentaires.
Les matières organiques transformées en compost viendront enrichir et fertiliser les sols de nos jardins, des espaces verts de nos villes et même des terres agricoles.
Le compostage permet :
- de diminuer d’ 1/3 le volume de sa poubelle d’ordures ménagères,
- d’obtenir un fertilisant naturel et gratuit pour son jardin ou ses espaces verts et ses jardinières,
- de diminuer les émissions de CO2 : un déchet composté n’est ni collecté par camion, ni incinéré, et l’incorporation de compost dans nos sols favorise l’absorption du CO2.
- et à partir de 2026 : mieux maîtriser sa facture puisque la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères évolue pour devenir incitative et sera en partie basée sur le volume de déchets collectés.