Adrien Gros, directeur général de la SEM Énergies Renouvelables

Adrien Gros, directeur général de la SEM Énergies Renouvelables

Adrien Gros, ingénieur et spécialiste des questions d’urbanisme et d’aménagement du territoire, vient de prendre la tête de la SEM officiellement créée le 27 mars dernier

Peut-on rappeler quels sont les objectifs de la SEM Énergies Renouvelables ?

Dans le cadre de son Plan Climat Air Énergie Territorial, l’Agglomération souhaitait disposer d’une structure consacrée au déploiement de projets d’énergies renouvelables publics et privés sur son territoire. Il fallait un outil qui permette à la fois à la collectivité de garder la main sur les projets, tout en ayant une certaine souplesse opérationnelle dans le pilotage administratif et financier. La Société d’Économie Mixte répond à ces deux attentes. La SEM garantie la maîtrise publique tout en favorisant l’implication des banques, des partenaires institutionnels et des industriels. Un capital de 5,5 M€ a été rassemblé auprès des actionnaires, susceptible de générer plus de 50 M€ d’investissements pour l’installation de 32 Mégawatt d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Quels vont être les premières actions de la SEM Énergies Renouvelables ?

Il existe d’ores et déjà deux grands projets sur lesquels nous allons pouvoir avancer rapidement : un projet d’ombrières photovoltaïques sur le parking du port de plaisance des Minimes, et un autre, sur le site de Terre Nouvelle entre Dompierre et Périgny, pour un projet de ferme solaire. Des appels à manifestation d’intérêt vont être lancés. La SEM a aussi vocation à répondre aux sollicitations des communes qui auraient des projets d’installation d’équipements producteurs d’énergies renouvelables, sur leurs bâtiments publics ou des espaces de stationnement.

Quels sont les atouts du territoire selon vous ?

D’un strict point de vue géographique, l’Agglomération a indéniablement des cartes à jouer : c’est un territoire littoral et ensoleillé, donc propice au photovoltaïque et à l’éolien. C’est aussi une plaine agricole, ce qui peut aider pour des projets locaux de production de biogaz par méthanisation par exemple. Mais au-delà de ça, ce que je trouve essentiel sur le territoire, c’est la dynamique déjà engagée en faveur de la transition, et la convergence de vues d’acteurs très variés, les collectivités, les organismes publics, les acteurs privés, le secteur associatif, les habitants… Il est précieux, par exemple, d’avoir une collectivité capable d’investir 3 M€ en capital en faveur de projets locaux et citoyens. C’est une vraie force, sur laquelle la SEM doit s’appuyer.

Justement, vous venez d’en prendre la direction générale, pouvez-vous vous présentez ?

J’ai une formation d’ingénieur complétée d’un master en urbanisme et aménagement du territoire. J’ai travaillé dans des établissements publics d’aménagement, à Paris puis en Nouvelle-Aquitaine, où j’ai piloté des projets en lien avec les questions d’habitat, d’économie, de paysage et d’énergie. J’arrive sur ce nouveau poste avec beaucoup d’enthousiasme. Tout est à construire et les bonnes fées sont autour du berceau : il existe une volonté politique marquée, les acteurs du territoire semblent très impliqués et il y a un gisement d’énergies, au sens propre et figuré, qui est particulièrement motivant.

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