Dans le cadre de la Semaine Super Nulle… en carbone, ils avaient candidaté pour répondre au défi lancé par l’Agglo : un mois sans ma voiture ! Les deux vainqueurs à égalité, Élodie F. et Frédéric, n’ayant à aucun moment du mois de juin utilisé leur voiture, ont été départagés en répondant à la question : « Quelle est jusqu’ici la somme des émissions de C02 sur le territoire de l’agglomération en 1 an ? »* Les 8 autres n’ont pas démérité : bravo à Élodie P., Anne, Marion, Ahmed, Benoît, Lydia, Stéphanie et Pierre, finalement tous gagnants avec un bilan très positif de cette expérience !
Zoom sur le mois sans voiture de trois ambassadeurs : Élodie F., la gagnante du défi, qui habite à Saint-Médard d’Aunis, Anne, habitante de Chagnolet, et Benoît, résidant dans le quartier de Lafond.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être un « ambassadeur sans ma voiture » ?
Élodie : J’aime beaucoup me fixer des objectifs, ce défi est tombé pile pour me booster. Je voulais montrer à mes enfants qu’on pouvait aller au travail ou chercher le pain sans prendre la voiture. Et je voulais aussi montrer que c’est faisable en habitant un petit village comme Saint-Médard. L’effet boule de neige, ça marche, même mes copines à Paris se sont mises au vélo !
Anne : Cela fait longtemps que l’idée de lâcher ma voiture (et pourtant c’est une électrique) me travaille, le principe étant d’arrêter d’être seule dans mon habitacle ! Ce défi de la CDA a titillé mon goût du jeu et de la compétition bienveillante. En plus, faire cela en juin avec le beau temps, c’était un vrai plaisir. Et je suis convaincue que s’amuser permet de mieux diffuser !
Benoît : Je me sens concerné par les sujets écologiques, en tant que restaurateur je veille à mon impact environnemental et je fais en sorte de le réduire en m’approvisionnant en local, en bio, j’utilise un composteur électromécanique… Pour autant, j’ai vite le réflexe de la voiture. J’ai trouvé intéressante cette proposition de la CdA d’essayer de changer mes habitudes, et de faire sans voiture.
Comment ça s’est passé ? Quels sont les points positifs et les points négatifs de votre expérience ?
Benoît : C’était très bien, surtout avec le beau temps. J’avoue, dès le 2e jour du défi, il pleuvait, je devais emmener ma fille chez la nounou, j’étais en retard, donc à deux doigts de prendre ma voiture, mais j’ai résisté ! J’ai un siège-bébé sur le vélo, le temps de trajet à vélo est équivalent à celui en voiture, mais toujours plus apaisant. En revanche, petite déception du côté de la fréquence de passage des bus pour aller de Verdun à Lafond. Je veux bien prendre le temps de ralentir, mais un bus tous les ¾ d’heure, ce n’est pas suffisant…
Élodie : Le trajet à vélo est un vrai sas de décompression, on arrive au travail ou le soir à la maison, on n’est pas la même personne. J’ai repris la voiture pour un déplacement après le défi, je suis rentrée énervée ! Sur les 12 km de Saint-Médard à LR, il n’y a que 2 km de pistes cyclables, alors je suis passée par des petits chemins de terre.
Anne : Je suis complètement convaincue par le vélo électrique, notamment pour la mobilité dans le cadre professionnel : c’est agréable de savoir qu’on arrivera à un rendez-vous de travail sereine et sèche, la transpiration étant le principal problème de la mobilité à vélo ! Et une surprise du côté des bus : je ne faisais pas l’effort de regarder les horaires de l’arrêt de bus à 100 m de chez moi. Or je me suis rendu compte que ceux-ci étaient compatibles avec mes heures de rendez-vous professionnels et celles des activités de mes enfants, de plus en plus autonomes. Le bus est un moyen de transport confortable, sécurisé, sécurisant !
Alors, bilan ? Vous allez poursuivre ?
Élodie : Bien sûr, je le prends comme une mission ! Le lundi suivant la fin du défi, il pleuvait, je suis quand même allée travailler à Aytré à vélo. Je vais investir dans un pantalon de pluie, mais je garde mon vélo standard, j’ai besoin d’une dépense physique. Peut-être que je louerai un Yélo électrique en hiver, mais sinon, je peux me rafraîchir en arrivant au travail et prendre une douche le soir à la maison.
Benoît : Ce sera forcément moins agréable sous la pluie… Mais si tout le monde prenait son vélo, ne serait-ce que pendant les beaux jours, ça réduirait déjà beaucoup les émissions de carbone ! En tout cas, je vais rendre ma place de parking en ville et je ne renouvellerai pas le « leasing » pour une voiture. Je vais privilégier le vélo classique pour un effort physique, et la trottinette les jours de flemme.
Anne : Oui, j’ai investi dans un vélo électrique, et je vais prendre un équipement pour l’hiver : ça c’est le 2e défi ! Je souhaite plus largement m’engager sur la question de la transition écologique et y dédier du temps en parallèle de mon entreprise. À mon sens, l’adhésion viendra du plaisir d’essayer et de transmettre.
En synthèse, les conseils, étapes et actions préconisées par nos testeurs-ambassadeurs :
Se lancer : essayer de gérer les déplacements sans voiture, même une journée, même pour 10 km, même seulement quand il fait beau ! Et goûter l’apaisement de ne pas subir les bouchons, de ne pas chercher de place, de ne pas stresser d’être en retard. Suggestion : pourquoi pas la gratuité du bus et du vélo Yélo sur une période donnée pour que tout le monde puisse tester et changer ses habitudes ?
Tenir bon : c’est comme arrêter de fumer, c’est dur au début mais on se rend vite compte des bénéfices ; on dit qu’il faut 21 jours pour prendre une nouvelle habitude. Et on peut installer une appli comme Mouvance qui permet de mesurer le coût carbone de ses déplacements. Bilan perso d’Élodie F. : 132 kilos de C02 produits en mai contre 17 kilos en juin ! Un joli résultat qui motive !
Faire communauté et anticiper : créer des défis, faire participer sa famille, des amis, des collègues, des voisins, ou tout son village ! Recréer du bien-être ensemble et partager une certaine vision des choses. Et télécharger l’appli Yélo pas juste au moment de vouloir utiliser une voiture électrique, mais un peu en amont…
*Réponse : 2 millions de tonnes de CO2 par an.