Cherchant à développer des livraisons en centre-ville plus écologiques, La Rochelle teste actuellement une micro-plateforme logistique aux portes de la zone réglementée. Cet espace dédié permet aux livreurs de stationner et de transborder leurs marchandises et colis vers les moyens de transport écoresponsables de leur choix, pour ensuite les emmener jusqu’à leur destination.
Décarboner le « dernier kilomètre » - l’ultime trajet d’une marchandise jusqu’à son destinataire - tout en facilitant la vie des livreurs, c’est tout l’enjeu de cette expérimentation lancée en décembre 2024 au centre-ville de La Rochelle. Aménagé rue Pernelle, le long de la Cathédrale, cet espace permet aux livreurs professionnels (dotés de véhicule de moins de 3,5 tonnes) de stationner plus facilement et plus longtemps en limite de la zone « apaisée », dont l’accès est réglementé l’après-midi.
Une fois stationnés, ils peuvent transborder leurs marchandises et colis dans des vélos cargos, des charrettes à bras (ou tout autre moyen de transport écologique de leurs choix) pour effectuer les livraisons aux commerces et particuliers ou pour la collecte des colis du e-commerce. Ce dispositif est ouvert à tous les logisticiens, qu’ils opèrent en autonomie ou via des partenaires spécialisés dans l’utilisation de véhicules doux. Seule condition : afficher une copie de l’arrêté municipal sur le tableau de bord si leur véhicule n’est pas logoté.
Logistique Urbaine Durable
L’expérimentation de ce « mini-hub » fait partie des actions prévues dans la « Charte de Logistique Urbaine Durable » de l’Agglo. Adoptée fin 2024, après un important travail de concertation avec les acteurs du transport de marchandises, elle doit servir à faciliter et encourager les livraisons « vertes » en centre-ville de La Rochelle.
Si cet aménagement s’avère concluant, il pourra être reproduit sur d’autres secteurs en bordure de la zone « apaisée » pour accélérer la décarbonation des livraisons. L’enjeu est de taille : les déplacements représentent plus d’un quart des émissions de CO2 sur l’Agglo, dont un tiers est lié au transport de marchandises. Chaque jour, on comptabilise plus de 2300 mouvements de marchandises en centre-ville avec une accentuation de cette pression logistique en période estivale.