La plateforme numérique Terreze préfigure la façon dont la collecte et le traitement des données produites sur le territoire va aider à la prise de décision pour atteindre la neutralité carbone.
La plateforme Terreze, développée par un consortium composé de Citeos, Onepoint et Fieldbox a été présentée à la communauté LRTZC à la fin de l’année 2022. Le portail en ligne – encore à l’état de prototype – montre d’ores et déjà tout ce que l’on peut attendre d’un outil de collecte et de traitement numérique des données produites par les différents acteurs de LRTZC – citoyens inclus – pour parfaire la connaissance des sources d’émissions de carbone et aider à la prise de décision éclairée pour réduire ces émissions.
Un outil puissant et partagé
La plateforme Terreze est destinée à devenir un puissant outil de pilotage du projet de territoire, via la collecte, l’enrichissement et la représentation inédite de données territoriales extrêmement variées (par exemple : les consommations énergétiques, les comptages de circulation, les données de mobilités des entreprises et des ménages, les prévisions d’ensoleillement, etc.). En centralisant et en rendant plus aisément accessible et lisible l’ensemble des variables entrant en jeu dans la trajectoire de neutralité carbone du territoire, la capacité de traitement de Terreze va permettre d’effectuer un bond quantitatif et qualitatif en matière d’analyse, de mettre en évidence certains liens de causalité, de tester certaines hypothèses et de permettre ainsi une prise de décision plus efficace. Le système proposera notamment des ressources et des outils réutilisables (les données brutes, ainsi que des restitutions cartographiques ou graphiques). L’accès au catalogue des données sera ouvert, sauf restrictions ponctuelles, et encouragera les utilisateurs et développeurs à créer de nouveaux services numériques.
Cette mutualisation d’un référentiel commun à l’écosystème LRTZC, permettra une meilleure prise de conscience, objectivée, des enjeux territoriaux, et contribuera à renforcer les actions de sensibilisation et de communication.
Pour l’heure, la version prototype de Terreze présente deux premiers cas d’usage : les données énergétiques des bâtiments des collectivités locales et un tableau de bord pour le pilotage du projet par des indicateurs. Ces présentations valident les principes et les usages de la plateforme.
Une conception sobre et respectueuse de la vie privée
Dans son développement même, la création de plateforme a imposé un cahier des charges très exigeant en matière de traitement des données et d’écoconception : Terreze repose sur des données utiles et utilisables, transparentes, sûres, respectueuses de la vie privée et des droits des individus. Son fonctionnement, évolutif, doit également viser à l’accessibilité de tous les publics, et à la sobriété numérique.
D’un coût de 4,7 millions d’euros sur 6 ans, financés à 70 % par la Banque des territoires et des fonds européens Feder gérés par la Région Nouvelle-Aquitaine, le développement de la plateforme entre en 2023 dans une nouvelle phase . L’ajout de nouvelles fonctionnalités (formulaires d’enquêtes citoyennes, contrats intelligents entre producteurs/réutilisateurs, espace de travail, etc.) permettra dans le courant de l’année un accès plus large aux acteurs territoriaux, avant l’intégration de nouveaux cas d’usages, l’enrichissement des bibliothèques de données et l’automatisation des collectes. Projet pionnier et innovant, cette plateforme a également vocation à être répliquée sur d’autres territoires et avec d’autres partenaires selon la logique des « Communs numériques » (code source ouvert).