L’engagement de Port Atlantique vers la sobriété carbone vient de franchir une nouvelle étape, avec la réalisation d’une étude de potentiel par Atlantech, qui permettra d’élaborer plusieurs scénarios de production et de consommation d’énergie.
D’un point de vue terminologique, le projet en cours de développement à Port Atlantique porte le nom de « boucle énergétique d’autoconsommation collective ». Sarah Ormazabal, cheffe de projet Énergie à Atlantech, qui a réalisé l’étude, préfère parler plus simplement d’une « opération de partage d’énergie » : « Le principe est de consommer l’énergie que l’on a soi-même produite localement. On parle d’autoconsommation collective quand les producteurs ou les consommateurs finaux sont multiples, à l’échelle d’un quartier par exemple, comme nous sommes en train de l’expérimenter à Atlantech. »
Plus de visibilité
Pour Port Atlantique, l’opération de partage d’énergie en cours d’étude s’inscrit dans les orientations de son projet stratégique 2020-2024. En parallèle d’autres actions ciblant notamment l’efficacité énergétique des bâtiments, la décarbonation du transport et de la manutention ou encore la valorisation des réductions d’émissions de CO2, le développement de cette boucle énergétique contribuera à engager davantage le port rochelais vers la sobriété carbone.
L’étude réalisée par Atlantech a, dans un premier temps, consisté à évaluer les surfaces de toits de hangars portuaires potentiellement disponibles pour l’installation de panneaux photovoltaïques. Dans un second temps, des contacts ont été pris avec les entreprises portuaires pour leur présenter la démarche et évaluer avec elles leurs consommations énergétiques actuelles et leurs besoins. « Le coût de l’énergie est croissant pour les entreprises, explique Sarah Ormazabal, tandis que celui produit par les installations d’électricité renouvelable diminue. Pour les entreprises, cette opération de partage d’énergie permet une meilleure visibilité sur leurs dépenses. »
Mix énergétique
L’énergie produite par la boucle n’a pas vocation à être réinjectée dans le réseau général : la totalité de l’électricité produite servira aux besoins des entreprises engagées et pourra couvrir jusqu’à 20 % de ceux-ci. Il s’agit donc davantage d’une diversification énergétique qu’une recherche d’autonomie complète, qui poserait pour l’heure des problèmes de stockage. La boucle sera en outre connectée au réseau classique, ce qui assurera la stabilité de l’alimentation. Les entreprises ne doivent donc craindre ni coupure, ni rupture de charge.
Différents scénarios sont désormais à l’étude, qui dépendront du nombre d’entreprises prêtes à s’engager dans cette démarche vertueuse. Selon le scénario retenu, un bureau désigné à l’automne réalisera alors les études de faisabilité technique et économique.
Votre entreprise est implantée sur la zone portuaire de La Pallice ? La démarche vous intéresse ? Contactez Port Atlantique à l'adresse mail suivante : communication@larochelle.port.fr