Boucle d'autoconsommation, connexion électrique des navires et promotion de la mobilité des salariés sont autant d'initiatives que Port Atlantique La Rochelle aborde avec détermination en ce début d'année 2024, intensifiant ainsi ses efforts en matière de décarbonation. Faisons un bref tour d'horizon de ces actions.
Des étapes importantes pour la boucle d’autoconsommation
Port Atlantique La Rochelle a lancé les études préalables à la réalisation d’une boucle d’autoconsommation énergétique, avec le soutien d’Atlantech.
L’établissement portuaire sait aujourd’hui précisément où il veut aller pour mener à bien la première étape opérationnelle de son projet. Les surfaces à solariser ont été définies : il est prévu de déployer 11 000 m² de panneaux photovoltaïques sur 7 toitures de hangar, ainsi que sur le parking de la Maison du Port. L’énergie produite pourra couvrir de 20 à 25 % des besoins électriques d’une dizaine d’entreprises-candidates sur le site portuaire.
Pour préparer ce déploiement, le Port effectue actuellement un travail de rénovation des toitures pour supporter le poids des installations et établit le cahier des charges qui va lui permettre de sélectionner l’énergéticien qui effectuera les installations. L’investissement total est de l’ordre de 2,5 à 3 M€ pour le Port, qui s’apprête à créer, une Société de projet.
12 bornes de connexion électrique pour les navires
Autre action phare de décarbonation sur le site portuaire : l’électrification des bords à quai, engagée depuis deux ans. Elle sera pleinement opérationnelle courant 2024, avec la mise en service de douze bornes électriques installées autour du bassin à flot et dans l’avant-port.
Ces premiers points de connexion de petite et moyenne puissance sont principalement destinés à alimenter en électricité les navires de moins de 120 mètres et répondront à la demande croissante de solutions énergétiques durables lors des escales.
Auparavant, les navires de moyen tonnage utilisaient des générateurs électriques embarqués fonctionnant aux énergies fossiles, émetteurs de CO2 et de particules fines. Désormais, ils s'équipent progressivement en systèmes électriques pour alimenter leurs activités à bord.
Courant 2024, ils pourront donc effectuer, lors de leur escale rochelaise, une demande de connexion aux bornes portuaires, via un système digitalisé qui permettra, à terme, un suivi en temps réel des consommations et l’adoption d’une tarification incitative.
Des actions pour motiver les salariés à se déplacer autrement
Port Atlantique La Rochelle met également l’accent sur les mobilités domicile-travail de ses salariés, par une politique motivante et volontariste : l’établissement a multiplié les actions de sensibilisation, avec des distributions de kits cyclistes, l’installation de garages à vélo, la tenue d’ateliers de réparation, des essais de vélos électriques, la participation au programme de covoiturage Klaxit, etc.
Ces efforts portent leurs fruits. Une enquête menée en interne a montré qu’entre 2020 et 2023, l’usage du vélo avait ainsi été multiplié par 2 auprès de la centaine de salariés, que le covoiturage avait fortement augmenté et que la proportion de personnes utilisant seules leur véhicule thermique avait baissé de moitié, pour une économie estimée à 30 tonnes de CO2/an, hors effet télétravail.
La création de 3 kilomètres de piste cyclable sécurisée sur le site portuaire en 2023 et 2024 constitue une étape supplémentaire de ce dispositif de soutien aux mobilités décarbonées. Le maillage du site par un réseau cyclable interconnecté au réseau communautaire fait partie d’un programme de développement pluriannuel et va se poursuivre en 2024.