Embarquez pour 2040 avec Jin

Jin

Jin

Patron de BTP

  • 35 ans, né en 2005
  • Habite à La Jarrie dans une maison individuelle
  • Vit en couple avec ses 2 enfants
  • Impliqué surtout professionnellement
  • Est entré dans la démarche LRTZC par l'aspect technique sur le bâti
  • Se veut partie prenante
  • A eu beaucoup de difficultés à changer les habitudes de ses équipes
Portrait grande taille de Jin

Jin vit pour son boulot. Il est marié, il a deux enfants. Il est heureux de les retrouver le soir mais sa famille reste un élément de décor dans sa vie. Ce qui est vital pour lui c’est son job. Il a créé sa boîte il y a près de 10 ans et ça reste son bébé. Il n’a pas de mal à déléguer. Il fait confiance à son équipe. Lui, ce qu’il aime c’est concevoir. Nouveaux matériaux, nouvelles méthodes de travail, innovations techniques. C’est pour lui. Le suivi au quotidien, il n’est pas très bon pour ça. La paperasse administrative, très peu pour lui. Heureusement, il a trouvé une consultante qui s’en charge et en qui il a toute confiance. 35 salariés, 35 ans, il est assez fier de sa réussite. Sa spécialité : le bâti. Et en particulier, tout ce qui relève de l’habitation.

Habiter en 2040 est devenu une expérience nécessairement collective. Que l’on vive en maison ou en appartement, chacun fait partie d’un groupement d’habitats que ce soit les îlots urbains (immeubles qui partagent ressources & énergie) ou les atolls de partage d’énergie en zone rurale.

Ce qui est devenu un challenge, c’est que la séparation travail-habitat est beaucoup moins marquée. Pour les salariés qui travaillent chez eux, il a fallu repenser l’articulation des pièces, leur modularité. Pour ça, il travaille depuis la création de sa boîte avec une architecte, Jade. C’est sa marque de fabrique, le fait d’avoir eu une offre très distincte de celle des petits copains. Lui, ça ne l’a jamais intéressé de fabriquer toujours les mêmes boîtes sous prétexte que ce serait rentable. Et de peindre en vert ces boîtes pour faire croire que c’est écolo. Ce n’est pas une motivation, ça.

Repenser l’espace de l’habitation, rencontrer très en amont les futurs résidents, discuter avec eux et voir leur tête quand ils sont enfin dans les lieux, proposer aux promoteurs des solutions clefs en main qu’ils n’attendent pas. Le retour des clients, c’est la cerise sur le gâteau. Mais la vraie excitation c’est la conception de bâtiments futés, éco-construits bien sûr. Jin et son équipe vise à créer des résidences avec le minimum d’impact sur l’environnement. Et cela dès la conception, mais aussi dans la construction et sur toute la vie de l’habitat, il tend à atteindre le zéro-carbone.

Parmi ses réussites, il compte l’unité d’habitats légers et démontables destinée aux afflux des éco-touristes attirés par les activités proposées par les lieux alternatifs. D’ailleurs, Jin fait partie de l’équipe d’animateurs de la Tonnellerie, lieu alternatif du côté de Thairé qui propose des formations avec hébergement. Tous les stages sont orientés vers les métiers du bois, pas seulement pour la construction. Les cabanons conçus par son équipe ont été fabriqués par les tout premiers stagiaires. Ça a été épique. L’empreinte des cabanons est quasi nulle. Ils sont une invitation à une vie apaisée, recentrée sur ce qui est important. Pour être honnête, l’équipe s’était inspirée d’un projet vieux d’un siècle : les cabanons conçus par Le Corbusier, la fameuse « cellule minimum ». Incroyable comme le passé peut être parfois une source d’inspiration.

Autre source de fierté, un des immeubles du nouvel îlot de Beauregard. Avec Jade, ils ont tenu tête aux promoteurs et réussi à imposer que le dernier étage avec ses terrasses ne soit pas réservé aux plus hauts revenus. Au contraire, c’est devenu l’étage de partage. Tous les résidents de l’immeuble, voire de l’îlot, s’y retrouvent pour s’amuser et se cultiver. Il y a une bibliothèque ouverte 24h sur 24, sombre, confortable. Tous les livres à portée de la main. Et plus loin, séparés par de la verdure (Jade y tenait : c’est son mur de silence concentré), il y a les terrasses pour boire et manger ensemble, faire la fête. Ça crée une ambiance du tonnerre. Avec la cour centrale qui est maintenant de mise pour tous les îlots collectifs, cela permet un vrai mélange des gens, des générations. Tous ceux qui visitent l’immeuble ont le coup de foudre, pas que les étudiants.

Pour ce projet avec Jade, ils ont bossé avec des entreprises locales, un bureau d’études en permaculture et avec les collectivités aussi. Tous les acteurs ont été associés aux décisions. Ça veut dire que tout prend plus de temps, mais alors, c’est tellement plus efficace ensuite. Les choses s’articulent entre elles plus facilement. On n’oublie pas de penser les déplacements, les parkings vélos, voitures, et aussi poussettes, trottinettes, etc. Maintenant certains veulent des ânes et des chevaux. Va falloir le prendre en compte pour les prochains programmes. Par contre, ça va être top pour les cultures et les jardins partagés des cours centrales. Le crottin, il n’y a rien de tel lui a affirmé Jacob, l’éleveur de races locales, qu’il a rencontré à la Tonnellerie. Pour en revenir à l’îlot de Beauregard, tout a été pensé : les matériaux de construction, les revêtements des parkings et des axes de circulation (en privilégiant des surfaces poreuses et non plus des bitumes parfaitement imperméables qui ne retiennent pas l’eau). Du fait des interdits sur l’extraction de sable et des faibles stocks, le ciment est remplacé par des matériaux de récupération ou par de nouveaux produits, notamment ceux à base de coquilles pulvérisées. Le liège recyclé est de plus en plus utilisé comme isolant ou même intégré dans le béton. Mais on voit de plus en plus de constructions en pisé même pour les immeubles ou alors du bâti en bois, plus souvent pour l’individuel. On a vu que les déchets de certaines entreprises devenaient des ressources pour d’autres.

Dernier point marquant à propos des constructions de Jin, c’est la prise en compte de la montée des eaux. La renaturation d’une partie des espaces en friche et l’évolution du trait de côte surtout du fait des tempêtes ont amené à des adaptations. Le choix s’est porté sur un habitat plus modeste, comme la cellule minimum. Il a fallu aussi un habitat adaptable, avec notamment le recours aux pilotis pour les nouvelles constructions en bordure de mer ou de marais.

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Patron de BTP

Jin vit pour son boulot. Il est marié, a deux enfants. Il a créé sa boîte il y a près de 10 ans. Lui, ce qu’il aime c’est concevoir. Nouveaux matériaux, nouvelles méthodes de travail, innovations techniques. Sa spécialité : le bâti. Et en particulier, tout ce qui relève de l’habitation.

Des habitats collectifs

Habiter en 2040 est devenu une expérience nécessairement collective. Que l’on vive en maison ou en appartement, chacun fait partie d’un groupement d’habitats que ce soit les îlots urbains (immeubles qui partagent ressources & énergie) ou les atolls de partage d’énergie en zone rurale.

Ce qui est devenu un challenge, c’est que la séparation travail-habitat est beaucoup moins marquée. Pour les salariés qui travaillent chez eux, il a fallu repenser l’articulation des pièces, leur modularité. Pour ça, il travaille depuis la création de sa boîte avec une architecte, Jade.

Repenser l’espace de l’habitation, rencontrer très en amont les futurs résidents, proposer aux promoteurs des solutions clefs en main qu’ils n’attendent pas. Le retour des clients, c’est la cerise sur le gâteau. Mais la vraie excitation c’est la conception de bâtiments futés, éco-construits bien sûr. Jin et son équipe visent à créer des résidences avec le minimum d’impact sur l’environnement. Et cela dès la conception, mais aussi dans la construction et sur toute la vie de l’habitat, il tend à atteindre le zéro-carbone.

Des lieux alternatifs

Parmi ses réussites, il compte l’unité d’habitats légers et démontables destinée aux afflux des éco-touristes attirés par les activités proposées par les lieux alternatifs. D’ailleurs, Jin fait partie de l’équipe d’animateurs de la Tonnellerie, lieu alternatif du côté de Thairé qui propose des formations avec hébergement. Tous les stages sont orientés vers les métiers du bois, pas seulement pour la construction. Les cabanons conçus par son équipe ont été fabriqués par les tout premiers stagiaires.

L’empreinte des cabanons est quasi nulle. Ils sont une invitation à une vie apaisée, recentrée sur ce qui est important. L’équipe s’était inspirée d’un projet vieux d’un siècle : les cabanons conçus par Le Corbusier, la fameuse « cellule minimum ».

Le collectif intergénérationnel

Autre source de fierté, un des immeubles du nouvel îlot de Beauregard. Avec Jade, ils ont tenu tête aux promoteurs et réussi à imposer que le dernier étage avec ses terrasses ne soit pas réservé aux plus hauts revenus. Au contraire, c’est devenu l’étage de partage. Tous les résidents de l’immeuble, voire de l’îlot, s’y retrouvent pour s’amuser et se cultiver. Il y a une bibliothèque ouverte 24h sur 24, sombre, confortable. Tous les livres à portée de main. Et plus loin, séparés par de la verdure, il y a les terrasses pour boire et manger ensemble, faire la fête. Avec la cour centrale qui est maintenant de mise pour tous les îlots collectifs, cela permet un vrai mélange des gens, des générations. Tous ceux qui visitent l’immeuble ont le coup de foudre, pas que les étudiants.

Pour ce projet avec Jade, ils ont bossé avec des entreprises locales, un bureau d’études en permaculture et avec les collectivités aussi. Tous les acteurs ont été associés aux décisions.

Les matériaux, l’économie circulaire

Tout a été pensé : les matériaux de construction, les revêtements des parkings et des axes de circulation (en privilégiant des surfaces poreuses et non plus des bitumes parfaitement imperméables qui ne retiennent pas l’eau). Du fait des interdits sur l’extraction de sable et des faibles stocks, le ciment est remplacé par des matériaux de récupération ou par de nouveaux produits, notamment ceux à base de coquilles pulvérisées. Le liège recyclé est de plus en plus utilisé comme isolant ou même intégré dans le béton. Mais on voit de plus en plus de constructions en pisé même pour les immeubles ou alors du bâti en bois, plus souvent pour l’individuel. On a vu que les déchets de certaines entreprises devenaient des ressources pour d’autres.

La mobilité

On n’oublie pas de penser les déplacements, les parkings vélos, voitures, et aussi poussettes, trottinettes, etc. Maintenant certains veulent des ânes et des chevaux. Va falloir le prendre en compte pour les prochains programmes.

L’adaptation au changement climatique

Dernier point marquant à propos des constructions de Jin, c’est la prise en compte de la montée des eaux. La renaturation d’une partie des espaces en friche et l’évolution du trait de côte surtout du fait des tempêtes ont amené à des adaptations. Le choix s’est porté sur un habitat plus modeste, comme la cellule minimum. Il a fallu aussi un habitat adaptable, avec notamment le recours aux pilotis pour les nouvelles constructions en bordure de mer ou de marais.

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