Embarquez pour 2040 avec Janis

Janis

Janis

Agente immobilière

  • 43 ans, née en 1997
  • Habite à Puilboreau dans une maison individuelle
  • Célibataire, sans enfant
  • A subi l'impact des changements dans son métier
  • Est entrée dans la démarche zéro carbone par le côté techniciste
  • Est peu impliquée dans sa vie au quotidien
Portrait grande taille de Janis
Ecouter son récit en podcast

Je suis Janis, j’ai quarante-trois ans. Je suis née en 1997 à La Rochelle. À la sortie de mon Master à l’IAE, j’ai repris l’agence immobilière de ma mère. C’était en 2022. À l’époque, le marché de l’emploi était compliqué, et ma mère épuisée par un Covid Long. Elle ne pouvait plus travailler comme avant. Moi, je n’avais pas envie de voir disparaître tout ce qu’elle avait construit. Et puis, j’avais envie de poursuivre ce qu’elle avait commencé. J’ai toujours été attachée à cette idée de la transmission. Ma mère, elle était spécialisée dans l’achat-vente pour des produits de standing. Le bord de mer, tout ça. Et puis, patatras, les plages ont disparu, et l’océan a gagné du terrain sur les terres. Au fur et à mesure des années, les mutations géographiques de l’agglomération ont fait évoluer mon métier et mon positionnement.

Mon agence, c’est un bureau à la maison. J’ai des mandataires sur le terrain qui trouvent des biens, et moi je gère le reste derrière mes écrans. Tout passe par mon site et des sites partenaires qui agrègent les annonces. Les agences classiques, avec des boutiques en ville, ça a complètement disparu il y a une quinzaine d’années. Tout se fait à distance aujourd’hui, mis à part les visites, et encore.

Aujourd’hui, je ne gère que l’achat-vente entre particuliers. Mes interlocuteurs affichent leurs préférences pour des logements passifs et végétalisés. La montée des eaux et l’érosion des côtes des vingt dernières années ont eu pour conséquence un boom des constructions à énergies passives, notamment à l’est de Dompierre-sur-Mer et Saint-Rogatien. C’est donc sur cette zone que j’interviens principalement.

La végétalisation des murs et des toits participe à la faible dépense énergétique des logements passifs. Et la végétalisation permet aussi la production individuelle de légumes et de fruits, et à la préservation de niches de biotopes et de séquestration du carbone. La performance énergétique des bâtiments récents a été considérablement améliorée. Les boîtes du BTP ont bien joué le jeu. Non seulement on a su créer des bâtiments passifs mais aujourd’hui on a du bâti qui sait créer de l’énergie. Chaque logement, même dans le collectif peut générer sa propre énergie et donc dégager des revenus. On utilise notamment les surplus énergétiques dus aux serveurs informatiques. Il a fallu installer le système dans l’ancien. Ça a été une sacrée campagne pour l’installation ! Un peu à l’image de l’installation des Linky il y a trente ans. Sauf que les Linky ne rapportaient pas d’argent aux usagers.

Depuis la réforme du logement de 2028, les occupants d’un bien perçoivent ces rentes. Toute personne qui occupe un logement a donc un revenu. Et ça va encore plus loin depuis la loi AOL (NDRL : Accès Obligatoire au Logement) : tout le monde a un logement.

Pour résumer, la bulle immobilière française a explosé en 2025, quand la course aux prêts immobiliers garantis par l’État des années vingt s’est heurtée au mur de l’insolvabilité des emprunteurs. On a eu une nationalisation de fait d’une grande partie du parc immobilier français, et de la région rochelaise aussi, qui n’a pas été épargnée par la crise. Cette nationalisation a logiquement intégré la doctrine gouvernementale des communs. Depuis la loi AOL de 2030, l’État donne accès à un logement à tout individu. Cette loi a vraiment changé la donne. Même les plus pauvres se retrouvent avec non seulement un logement, mais aussi un revenu énergétique grâce à la location des espaces numériques des thermiques présents dans le logement. Personne n’a jamais vu ça dans l’histoire. Cette mini-révolution a permis aux gouvernements successifs d’éviter le sujet délicat d’un revenu universel versé par l’État, tout en garantissant des revenus grâce au logement obligatoire et aux radiateurs numériques.

La réforme du logement obligatoire a aussi un très fort impact dans la gestion des épisodes sanitaires. Que tout le monde soit logé sans risque de perdre son toit, ça rassure. Quand j’ai commencé à travailler, c’était le début de la bascule vers l’obsession de la sécurité sanitaire : que tout le monde puisse s’isoler si besoin, sans que cela ne remette tout en cause en termes économique et social. Les mesures mises en œuvre pour la conservation de la santé publique, de l'hygiène collective, et la préservation de l'environnement ont bouleversé mon secteur d’activité.

Le business de l’immobilier s’est réinventé. Les obligations de conformité des biens, de sécurité des personnes, des performances énergétiques et la surveillance écosanitaire font que mon job c’est avant tout de conseiller les vendeurs et acheteurs, pour que leurs biens soient impeccables, et leur permettent de générer des revenus satisfaisants. Avec le télétravail généralisé, les gens qui achètent veulent de l’espace. Les zones à forte densité restent des espaces moins demandés. Mes acheteurs me demandent des logements avec des chambres en plus pour leurs espaces de travail à la maison, pour faire du locatif ou pour augmenter leurs revenus.

Dans la région Rochelaise, il y a eu un fort développement du marché de l’habitat partagé. Cela concerne beaucoup les séniors qui font le choix d’un système qui se rapprocherait de la colocation. C’est une génération qui a biberonné aux séries télé et qui a été marqué par Friends, cette série américaine. Proposer à des octogénaires de vivre comme dans la série ou presque, c’est l’argument qui marche le mieux. Et l’habitat partagé s’est développé vers l’intégration de différentes classes d’âge dans un même lieu : étudiants et séniors dans un même immeuble ça marche, si on a bien pensé les espaces collectifs, les lieux festifs et l’insonorisation des logements. Maintenant c’est souvent le dernier étage en terrasse qui est réservé aux moments festifs pour tous les résidents. De la même façon, il y a des buanderies communes à chaque immeuble, un vidéodrome partagés par groupe d’immeubles. Enfin, on a inventé une nouvelle manière de vivre ensemble dans l’habitat partagé.

La France est vraiment un bon pays pour les investisseurs, il y a plein de lois fiscales super intéressantes. Il faut avoir une stratégie, des objectifs et faire des opérations qui semblent cohérentes à l’acheteur. Et mon job finalement, c’est de transmettre une dynamique pour que l’interlocuteur passe à l’action.

Lire la synthèse de son récit

Agente immobilière

En 2022, Janis a repris l’agence immobilière de sa mère avec l’envie de poursuivre ce qu’elle avait commencé. Sa mère était  spécialisée dans l’achat-vente pour des produits de standing, sur le bord de mer. L’océan a gagné du terrain sur les terres, les plages ont disparu. Les mutations géographiques de l’agglo ont fait évoluer son métier et son positionnement : bureau à la maison, mandataires sur le terrain qui lui trouvent des biens, elle gère le reste derrière son écran. Tout passe par Internet. Les agences classiques ont disparu autour de 2025. Tout se fait à distance, mises à part les visites, et encore !

La montée des eaux et l’érosion des côtes des vingt dernières années ont eu pour conséquence un boom des constructions à énergies passives, notamment à l’est de Dompierre-sur-Mer et Saint-Rogatien.

Plus de verdure

Les particuliers affichent leurs préférences pour des logements passifs et végétalisés. La végétalisation des murs et toits participe à la faible dépense énergétique des logements passifs. Elle permet aussi la production individuelle de légumes et de fruits, et la préservation de niches de biotopes et de séquestration du carbone.

Une amélioration des performances énergétiques

La performance énergétique des bâtiments récents a été considérablement améliorée. On a construit des bâtiments passifs qui créent de l’énergie. Chaque logement, même dans le collectif, peut générer sa propre énergie et donc dégager des revenus. On utilise aussi les surplus énergétiques dus aux serveurs informatiques.

Dans les années 2020 : mise en place de prêts immobiliers garantis par l’État. 

  • 2025 : explosion de la bulle immobilière due à l’insolvabilité des emprunteurs. En réaction, l’État a nationalisé une grande partie du parc immobilier (et notamment de la région rochelaise). 
  • 2028 : réforme du logement, les occupants d’un bien perçoivent des rentes (dues aux surplus énergétiques). Toute personne qui occupe un logement a donc un revenu.
  • 2030 : loi AOL (Accès Obligatoire au Logement), l’État donne accès à un logement à tout individu. Même les plus pauvres se retrouvent avec un logement, mais aussi avec un revenu énergétique grâce à la location des espaces numériques des thermiques présents dans le logement. Cette loi a aussi eu un très fort impact dans la gestion des épisodes sanitaires : que tout le monde puisse s’isoler si besoin.
L'habitat partagé en progression

Fort développement du marché de l’habitat partagé, l’intégration de différentes classes d’âge dans un même lieu : étudiants et séniors dans un même immeuble. Le dernier étage en terrasse est réservé aux moments festifs. Buanderies communes à chaque immeuble, vidéo-drome partagé par groupe d’immeubles…

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