Entretien avec...Nicolas Martin, Directeur Général de La Rochelle Tourisme et Événements

Entretien avec...Nicolas Martin, Directeur Général de La Rochelle Tourisme et Événements

Le tourisme durable est un axe important du programme LRTZC. Qu'entendez-vous par « tourisme durable » ?

« Le tourisme durable, c’est celui qui laisse l’empreinte la plus furtive possible sur son territoire. Cela veut notamment dire que l’activité touristique ne doit pas être « invasive », qu’elle doit laisser de l’espace aux habitants et à leurs façons de vivre, ainsi qu’aux autres activités économiques. Le tourisme durable est évidemment attentif à son empreinte environnementale et ne doit pas entraîner une trop forte pression sur les écosystèmes. Mais on peut aller au-delà de cette définition, l’envisager comme un point fort du projet de territoire en matière économique bien sûr, mais également social par les rencontres qu’il permet, tout en contribuant à la valorisation de nos milieux. »

Quels sont pour cela les atouts de notre territoire ?

« Nous avons la chance d’être une agglomération déjà très attractive, ce qui nous permet de poser comme postulat que nous n’avons pas besoin d’attirer plus de monde, tout particulièrement sur la haute saison. La Rochelle et ses alentours se prêtent parfaitement bien à une découverte « décarbonée ». Il est possible de rayonner facilement et de profiter de tout ce qu’offre notre territoire sans usage excessif du « tout voiture ». Notre démarche est donc d’influer sur les comportements pendant toute la durée de leur séjour en favorisant le train, le bus, le vélo, la marche… »

Quelles actions sont déjà en œuvre ? Avec quels objectifs ?

Les initiatives en la matière – les nôtres mais également celles des nombreux acteurs touristiques – sont très nombreuses. Nous concernant, je peux citer la mise en place cette année du « La Rochelle Océan Van », un mini-bus électrique, qui permet de découvrir des destinations locales hors des grands axes de desserte, vers le Marais Poitevin, Brouage, etc. Ou encore, la création de circuits gastronomiques et gourmands, qui valorisent les productions locales et permettent de découvrir les milieux ostréicoles, ou l’élaboration du Cognac. Notre City Pass a également été conçu pour inciter à prendre son temps, avec des formules de découverte de deux jours à une semaine. Quand on reste sur le territoire, on multiplie les opportunités de visites, sur notre littoral mais aussi dans les terres. »

L’offre de tourisme durable joue donc sur le temps et l’espace ?


« C’est exactement ça. Nous concevons le tourisme comme une activité qui peut se déployer toute l’année, pour des séjours plus longs et mieux répartis spatialement. Le tourisme d’affaires participe notamment à notre stratégie. L’articulation entre l’Office de Tourisme, l’Espace Encan, le Forum des Pertuis permet de proposer une offre attractive toute l’année, ce dont profitent les hôtels, les restaurants et les activités de service. Nous travaillons par exemple sur la décarbonation des menus, dans nos espaces de congrès et également auprès des restaurateurs volontaires. D’ailleurs, nous ne sommes pas uniquement là pour donner des impulsions, mais aussi et surtout pour « faire » : nous appliquons à nous-mêmes ce que nous demandons aux autres, en organisant par exemple les « Végés de l’Encan », dont la première édition en septembre a été un succès. Le tourisme durable, c’est aussi créer des actions de ce genre. »

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