Carbone bleu : observations encourageantes pour le marais de Tasdon

Carbone bleu : observations encourageantes pour le marais de Tasdon

La renaturation du marais de Tasdon avait pour objectif de redonner ses fonctions régulatrices à cette zone humide littorale en bordure de ville, en lui permettant notamment de jouer son rôle de « puits de carbone ». Les recherches menées sur site laissent envisager que le mouvement est amorcé.

Les travaux sur le marais de Tasdon se sont achevés l’été dernier, après 18 mois de chantier. Les objectifs de cet ambitieux projet étaient principalement de recréer une zone humide fonctionnelle, en reconnectant le marais à la mer et en permettant à l’eau de circuler à nouveau, contribuant ainsi au retour d’une flore et d’une faune variées. L’apport d’eaux salées, moins chargées en carbone, ainsi que le retour d’une végétation et de phytoplancton susceptibles d’assimiler le dioxyde de carbone (CO2) devaient notamment permettre de capter le « carbone bleu », et ainsi contribuer aux objectifs LRTZC. L’hypothèse restait toutefois à confirmer scientifiquement.

Observations et analyses

À cette fin, les chercheurs de La Rochelle Université et de l’IFREMER ont observé et analysé de manière régulière depuis 2018 – avant le démarrage des travaux donc – la teneur de l’eau du marais en CO2. Une anticipation et un suivi indispensables pour pouvoir établir les effets réels de cette « remise en fonction ».

Les premières mesures, avant le chantier, montraient que les bassins étaient sursaturés en CO2, présent en plus grande quantité dans l’eau que dans l'atmosphère. Le marais était donc émetteur de CO2.

Les derniers résultats, portant sur l’année 2021, montrent que l’effet de la reconnexion à la mer est désormais visible. Les observations soulignent des variabilités temporelles (entre les saisons, ainsi que du fait de l’alternance jour/nuit) et spatiales (à cause de la diversité des milieux au sein du marais) mais globalement, les résultats font état d’eaux beaucoup moins chargées en CO2, voire sous-saturées, ce qui accréditerait le scénario d’un marais bel et bien apte à redevenir « puits de carbone ». Les recherches se poursuivent et doivent évidemment embrasser un temps plus long pour être affinées, mais elles sont, en attendant, à prendre comme un signe prometteur en vue d’atteindre les objectifs du territoire. À suivre, donc.

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